Bonjour.
Comme chaque mardi, Sirenergies décrypte pour vous les tendances des marchés de l’électricité, du gaz et du CO₂ en France, afin de vous aider à mieux anticiper vos décisions. Vous êtes plus de 3 500 abonnés à suivre cette analyse hebdomadaire et à nous faire confiance. Toute l’équipe vous souhaite une excellente lecture et vous invite à découvrir les points clés de la semaine.
Le prix de l'électricité sur le produit baseload Cal 26 a baissé plus rapidement en quelques semaines que durant les deux dernières années.
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Aujourd’hui nous sommes proches des 47,9 €/MWh, nous n’avons pas connu ce prix depuis plusieurs années. La baisse est très significative ces derniers jours, nous avons perdu + de 12% en moins d’un mois, alors que nous avions perdu 10% seulement sur les 12 derniers mois.
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Il faut revenir au mois de décembre 2020 pour retrouver un produit Cal Y+1 à ce prix, soit bien avant la crise du nucléaire et de la guerre en Ukraine. C'est encore une fois la preuve que l'offre et la demande font le prix de l'énergie, et que le marché européen n'y est pour rien, la France devenant l'un des pays les plus compétitifs d'Europe.
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Comme je l’ai déjà évoqué ici (j’en ai parlé dans certaines news il y a quelques mois), nous voyons arriver une bulle gazière, avec une offre à la hausse et une demande atone. Il suffirait que plusieurs signaux positifs concernant la guerre en Ukraine paraissent dans la presse pour que la chute des prix s’accentue dans les prochaines semaines. Mais, comme en 2016, qui dit "Bulle" dit forcément crise qui peut nous tomber dessus. Les flux de GNL arrivant des Etats-Unis pourraient être en difficulté avec un pétrole sous les 60$ pendant plusieurs mois.
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Donc mon message est simple: ne pas jouer avec le feu. C’est vraiment le moment d’acheter son énergie pour les 3 prochaines années, nous sommes très loin des prix espérés par EDF et Bercy fin 2023. A l'ensemble des personnes inscrites sur cette note hebdomadaire, je pense que vos dirigeants et vos "comex" ne vont pas vous en vouloir si vous faites vos achats en ce moment.
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La semaine prochaine, je reviendrai sur le décret qui mécaniquement va faire augmenter le volume des CEE ( certificats d'économie d'énergie) à produire par les "obligés", et j'expliquerai pourquoi ce concept est vertueux et que ce n'est pas encore une taxe qui va faire augmenter les factures des consommateurs en France (contrairement à ce que certains politiques essayent de vous faire croire).
Recul de 4 % des prix à terme
| Produit | Prix €/MWh | S-1 €/MWh | M-1 €/MWh |
|---|---|---|---|
| FR Cal2026 base | 48,60 |
-1,45
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-6,70
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| FR Cal2027 base | 50,87 |
-1,67
|
-6,84
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| FR Cal2028 base | 54,31 |
-0,79
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-6,84
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Les prix à terme de l’électricité en France ont reculé cette semaine, suivant la baisse observée sur le marché du gaz. Le contrat d’électricité français pour livraison en 2026 a ainsi diminué d’environ 4 %, pour atteindre 48,60 €/MWh.
À l’inverse, le prix spot a fortement progressé, enregistrant une hausse de 19 % pour clôturer à 83,13 €/MWh, sous l’effet d’un recul de la production d’énergie renouvelable.
Chute de 5 % du prix du gaz Cal’26
| Produit | Prix €/MWh | S-1 €/MWh | M-1 €/MWh |
|---|---|---|---|
| PEG Cal2026 | 26,64 |
-1,00
|
-3,28
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| PEG Cal2027 | 25,30 |
-0,42
|
-2,67
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| PEG Cal2028 | 23,61 |
-0,25
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-1,69
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Les prix à terme du gaz en France ont nettement chuté cette semaine. Les volumes importants de GNL et les discussions de paix concernant l’Ukraine ont compensé les inquiétudes liées au rythme des soutirages de stockage. Le contrat français Cal’26 a ainsi perdu près de 5 %, s’établissant à 26,64 €/MWh.
Le prix spot du PEG a reculé de 5 % sur la semaine, terminant à 27,21 €/MWh, porté par des conditions météorologiques plus douces en Europe centrale et occidentale.
Les prix du carbone à des pics depuis janvier
Les prix européens du carbone ont progressé au cours de la semaine, atteignant leurs niveaux les plus élevés depuis janvier. Cette hausse s’explique par une intensification de l’activité spéculative avant l’échéance des options du 10 décembre et par l’augmentation des positions nettes longues des fonds. Malgré la baisse des prix du gaz, les quotas d’émission expirant en décembre 2025 ont grimpé de 3 %, pour clôturer à 82,64 €/tonne.
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Tout à fait d'accord Emmanuel. A ce niveau de prix, c'est le Black Friday sur les marchés. Imaginons que M. Poutine et les Ukrainiens ne se mettent pas d'accord et que, pour marquer le coup, des inconnus fassent sauter une quelconque installation gazière quelque part en Europe. Imaginons qu'une petite fissure de rien du tout soit découverte quelque part. Il ne faut pas trop pousser notre chance.
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