Bonjour, tous les mardis, Sirenergies analyse pour vous les tendances des marchés de l'électricité, du gaz et du CO2 en France.
Toute l'équipe vous souhaite une bonne lecture !
Entre les déclarations à l'ONU d'Emmanuel Macron et la taxe Zucman qui monopolisent les différents médias, on en oublierait presque que la guerre est toujours aux portes de l'Europe. Pourtant, la Commission européenne a annoncé en fin de semaine dernière un 19ème train de sanctions : l'interdiction d'importation de GNL russe va être avancée d'un an, soit dès 2027. Les Européens ne pourront plus acheter du GNL russe alors qu'il représente encore 13% des importations de GNL.
Selon plusieurs experts, nous pourrions avoir une très légère tension sur les prix de marché. Mais compte tenu de la production de GNL en hausse et la faiblesse de la demande, cette annonce ne devrait pas être significative sur le marché.
Selon Eurelectric, la demande en électricité pourrait augmenter de 36% d'ici 2030 par rapport à 2023. Comme beaucoup, je ne crois pas à ces annonces tant que nos politiques orientent les taxes sur l'électricité plutôt que sur les énergies fossiles, comme le gaz par exemple. La demande d'électricité va être boostée par les datacenters et autres calculateurs pour faire tourner l'IA en Europe. Ces installations pourraient devenir très rapidement les plus gros consommateurs de France, devant les anciens industriels électro intensifs, et potentiellement devant le plus gros consommateur qui est actuellement la SNCF avec plus de 7 TWh/an.
Pour ce qui est du reste de l'actualité, après plusieurs mois de retard, le prix spot en Europe va enfin passer au pas 15 minutes, je vous en reparle car ce changement arrive dès mardi prochain. Nous allons passer de 24 prix par jour à 96 prix par jour. Cela va entraîner forcément une plus grande volatilité en intraday, mais aussi une complexité pour retranscrire les prix dans les contrats d'énergie, et je ne parle pas de la mise à jour des systèmes de facturation chez certains fournisseurs. Chez Sirenergies, nous avons anticipé le passage au pas 15', mais nous attendons encore les premiers flux proposés par la bourse EPEX pour valider les derniers tests.
Chute de 47 % du prix spot de l’électricité
Produit | Prix €/MWh | S-1 €/MWh | M-1 €/MWh |
---|---|---|---|
FR Cal2026 base | 57,71 |
-1,44
|
-4,23
|
FR Cal2027 base | 57,70 |
-1,35
|
-3,06
|
FR Cal2028 base | 61,57 |
-0,82
|
-2,87
|
En France, les prix à terme de l’électricité ont reculé au cours de la semaine, suivant la tendance baissière du gaz et du carbone. Le contrat d’électricité pour livraison en 2026 a ainsi perdu plus de 1 %, clôturant à 57,71 €/MWh.
Le prix spot de l’électricité a fortement chuté de 47 %, pour s’établir à 14,16 €/MWh. Cette baisse s’explique par une hausse de la production renouvelable, malgré l’impact des grèves sur la production nucléaire.
Baisse de 1 % du prix du gaz Cal’26
Produit | Prix €/MWh | S-1 €/MWh | M-1 €/MWh |
---|---|---|---|
PEG Cal2026 | 30,75 |
-0,39
|
-1,24
|
PEG Cal2027 | 28,72 |
-0,25
|
-0,25
|
PEG Cal2028 | 26,23 |
-0,07
|
0,29
|
Les prix à terme du gaz en France ont également diminué. Dans l’Union européenne, les stocks continuent de se remplir progressivement, atteignant 91 % de la capacité en France, ce qui réduit les craintes liées à l’approvisionnement hivernal. Le contrat français Cal’26 a ainsi reculé de 1 % sur la semaine, à 30,75 €/MWh.
Le spot PEG a légèrement fléchi de 0,2 %, terminant à 31,35 €/MWh, alors que la phase de maintenance planifiée touche à sa fin.
Les prix du carbone sont retombés à un plus bas d’une semaine
Les prix européens du carbone se sont contractés sur la semaine, accentués par les mouvements spéculatifs et les réallocations d’investisseurs avant l’expiration des options. Les EUAs à échéance décembre 2025 ont reculé de 0,7 %, pour clôturer à 76,21 €/tonne, leur plus bas niveau depuis une semaine.
Aucun commentaire pour le moment...
Login to comment