Bonjour, tous les mardis, Sirenergies analyse pour vous les tendances des marchés de l'électricité, du gaz et du CO2 en France.
Toute l'équipe vous souhaite une bonne lecture !
En cette semaine de rentrée, je ne vais pas parler de la situation politique actuelle qui repousse encore et encore la publication des différents textes que l'ensemble des professionnels du secteur (industriels, ETI, PME) attendent. En effet, vous le savez tous, le dispositif de l'ARENH s'arrête le 31 décembre de cette année après 15 ans d'existence. Nous en reparlerons la semaine prochaine en fonction de l'actualité politique française.
Mais pour le moment, les clients doivent avoir en tête qu'il n'y a plus de protection sur la facture, et qu'il faut regarder de près son budget pour l'année prochaine et ne pas attendre le dernier moment. Pour rappel, le VUN (Versement Universel Nucléaire), ne protège pas les consommateurs français, car il est lié aussi au résultat d'EDF. Pour exemple, en 2022/2023 le modèle VUN n'aurait été d'aucune utilité. L'autre produit proposé par EDF, les fameux CAPN, n'ont toujours pas trouvé de client, l'avance en tête et le partage du risque faisant fuir les clients potentiels.
Pour changer d'état d'esprit et regarder vers l'avenir, un accord a été conclu la semaine dernière entre Paris et Bruxelles pour mettre fin à un conflit sur les concessions hydrauliques qui date de plus de 15 ans. Le système actuel est celui de la concession de service public, à savoir, comme pour ENEDIS, c'est EDF qui gère et entretient les barrages hydrauliques en France.
La France aurait donc obtenu un feu vert de Bruxelles pour ne pas ouvrir à la concurrence la concession des ouvrages hydrauliques, sous réserve d'une mise aux enchères d'environ 20% des capacités d'EDF, soit 6 GW. Le modèle retenu pour le moment serait des enchères type VPP qui seraient encadrées par la CRE. Il reste à définir la qualité du produit : type, maturité, flexibilité. Pour le moment, il n'y pas d'explosion de joie chez les fournisseurs, car le diable se cache dans les détails, et les détails doivent être discutés au parlement et inscrits dans la loi.
Bref, le dossier avance, la profession souligne le très bon travail de la députée Marie-Noëlle BATTISTEL et de son collègue Philippe BOLO, mais le chemin est encore long avant d'en savoir plus.
Baisse spectaculaire de 63 % du prix spot de l’électricité
| Produit | Prix €/MWh | S-1 €/MWh | M-1 €/MWh |
|---|---|---|---|
| FR Cal2026 base | 60,16 |
-1,37
|
-1,95
|
| FR Cal2027 base | 59,82 |
-0,62
|
-0,43
|
| FR Cal2028 base | 63,38 |
-1,01
|
-1,66
|
Les prix de l'électricité à terme en France ont suivi la tendance baissière du gaz cette semaine. Le contrat pour livraison en 2026 a perdu environ 3% pour s'établir à 60,16€/MWh.
Le prix de l'électricité sur le marché spot français a chuté de plus de 63% pour s'établir à 28€/MWh. Cette baisse s'explique par une plus grande disponibilité des centrales nucléaires et une production d'énergies renouvelables plus importante.
Chute de 4 % du contrat gaz Cal’26
| Produit | Prix €/MWh | S-1 €/MWh | M-1 €/MWh |
|---|---|---|---|
| PEG Cal2026 | 30,67 |
-0,98
|
-2,38
|
| PEG Cal2027 | 28,54 |
-0,20
|
-1,11
|
| PEG Cal2028 | 26,08 |
0,16
|
-0,22
|
Les prix du gaz à terme en France ont reculé cette semaine. Cette baisse fait suite à l'annonce que la Chine chargeait du GNL au terminal russe Arctic LNG 2, ce qui pourrait libérer des volumes de GNL d'autres sites de production. Par conséquent, le contrat de gaz pour l'année civile 2026 a perdu plus de 4% pour s'établir à 30,67€/MWh.
Le prix du gaz sur le marché spot PEG (Point d'Échange de Gaz) a baissé d'environ 4% pour clôturer à 30,82€/MWh. Cette baisse s'explique par une faible demande qui a compensé les maintenances prévues en Norvège.
Le carbone à son plus haut niveau depuis deux mois
Les prix du carbone en Europe ont progressé cette semaine, soutenus par les achats pour se conformer à la réglementation avant l'échéance du 30 septembre. Le prix des quotas de carbone (EUA) expirant en décembre 2025 a augmenté de 2,5%, pour atteindre 73,97€/tonne, soit son niveau le plus haut en deux mois.
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