Bonjour, tous les mardis, Sirenergies analyse pour vous les tendances des marchés de l'électricité, du gaz et du CO2 en France.
Toute l'équipe vous souhaite une bonne lecture !
Après cette dernière vague de canicule, je voudrais vous faire un bilan sur les conséquences de ces fortes chaleurs sur le marché de l'énergie.
Selon une étude du Think Tank EMBER, la vague de chaleur que nous avons traversée fin juin et début juillet, a fait grimper la demande d'électricité de plus de 14% en Espagne et de 9% en France. Ce phénomène pourrait s'intensifier dans les prochaines décennies, et les gestionnaires de réseaux sont déjà sur le dossier. Nos amis allemands ont même un mot pour décrire ce phénomène, c'est "Hitzeflaute".
Pour vous donner quelques tips que vous pouvez ressortir dans vos dîners :
Ce que nous remarquons, dans ces périodes de canicule, c'est que la production solaire permet de satisfaire une grande partie de la demande, mais, dès que le soleil se couche, ce sont les centrales à gaz qui sont appelées et qui font mécaniquement monter les prix horaires sur le marché. L'autre inconvénient des fortes chaleurs, est le refroidissement des centrales thermiques, alors que la demande électrique est en tension, les producteurs doivent ralentir la production électrique pour ne pas réchauffer les rivières et autres fleuves.
Contrairement au “Dunkelflaute” en hiver dont nous avons déjà parlé dans une note précédente et qui est synonyme de période froide sans vent ni soleil en hiver, le “Hitzeflaute” est censé décrire les fortes chaleurs en été qui nécessitent le démarrage des moyens de production pilotable dès que le soleil se couche.
Pour terminer sur ce sujet, le changement climatique va continuer de perturber les fondamentaux sur le marché de l'énergie. Le développement d'énergie décarbonée dans un mix énergétique doit rester une priorité. Un moratoire sur le développement des énergies renouvelables serait une ineptie. Le semaine prochaine, je vous partagerai quelques lignes sur le vrai et le faux de la demande d'électricité en France.
Enfin, je profite de cette newsletter pour partager avec vous une très bonne nouvelle ! Pour la troisième année, Sirenergies figure parmi les meilleurs prestataires de services auprès des acheteurs d’énergie selon le baromètre 2025 du CLEEE-FNCCR territoire d’énergie, dévoilé lors du Forum Europ’Energies le 1er juillet 2025. Une reconnaissance de l’excellence des services et solutions de Sirenergies grâce aux votes et précieux avis de nos clients. Cette distinction, c’est aussi l’implication constante des équipes de Sirenergies au service de nos clients. Au nom des équipes de Sirenergies, nous remercions nos clients pour leur confiance et vous réaffirmons notre détermination à vous faire bénéficier de prestations d’excellence.
Le prix spot plonge de 68%
Produit | Prix €/MWh | S-1 €/MWh | M-1 €/MWh |
---|---|---|---|
FR Cal2026 base | 62,68 |
-0,20
|
-0,55
|
FR Cal2027 base | 61,46 |
0,40
|
1,27
|
FR Cal2028 base | 64,14 |
0,02
|
0,99
|
Les prix à terme de l’électricité en France ont connu une hausse cette semaine, influencés par la tendance haussière des marchés du gaz et du carbone. Le contrat français d’électricité à échéance 2026 a ainsi progressé d’environ 1 %, atteignant 62,68 €/MWh.
À l'inverse, le prix spot de l’électricité en France a fortement chuté de 68 %, clôturant à 37,50 €/MWh, sous l'effet d'une meilleure disponibilité des sources d'énergie renouvelable.
Le contrat Cal 2026 soutenu par la demande et la météo
Produit | Prix €/MWh | S-1 €/MWh | M-1 €/MWh |
---|---|---|---|
PEG Cal2026 | 33,01 |
0,36
|
-0,53
|
PEG Cal2027 | 29,29 |
0,12
|
0,14
|
PEG Cal2028 | 25,83 |
0,07
|
0,14
|
Les prix à terme du gaz en France ont augmenté la semaine passée, portés par la vague de chaleur et la hausse de la demande en Asie, qui renforce la compétitivité du GNL. Par conséquent, le contrat français Cal 2026 a progressé de plus de 2 % sur la semaine, se négociant autour de 33 €/MWh.
Le prix spot du PEG a également enregistré une augmentation de 2 %, s’établissant à 32,81 €/MWh, stimulé par une forte demande liée au refroidissement. Toutefois, les flux norvégiens stables ont limité cette hausse.
Remontée des prix du carbone
Les prix du carbone ont enregistré une hausse la semaine dernière, dans un contexte de températures élevées. La possibilité d’une vague de chaleur prolongée pourrait générer une augmentation des émissions de 1,1 million de tonnes en juillet dans plusieurs pays, renforçant ainsi la demande de quotas d'émission (EUAs) et soutenant les prix.
Le contrat EUA pour livraison en décembre 2025 a progressé de plus de 3 % sur la semaine, atteignant 71,20 €/tonne.
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