Bonjour, tous les mardis, Sirenergies analyse pour vous les tendances des marchés de l'électricité, du gaz et du CO2 en France.
Toute l'équipe vous souhaite une bonne lecture !
La climatisation est l’arme secrète de la France contre les prix négatifs. La pompe à chaleur reversible air/air est la solution interessante.
Le phénomène n'est plus anecdotique, il est structurel. Le nombre d'heures à prix d'électricité négatifs en France a plus que doublé entre 2023 et 2024, passant de 147 à 359 heures.
Cette tendance s'accélère : durant le printemps 2025, des prix nuls ou négatifs ont été observés la quasi-totalité des après-midis.
Ce paradoxe s'intensifie : alors que les citoyens suffoquent, le pays paie pour brider sa production solaire excédentaire qui fait chuter les prix.
Le blocage n’est plus technique mais idéologique, fondé sur le mythe d’une climatisation "énergivore".
C'est pourtant ignorer deux faits majeurs :
• Notre mix électrique est décarboné à 95 % : l'impact carbone de la climatisation est donc minime, surtout quand l'électricité est abondante.
• Les appareils modernes sont des outils de pilotage intelligents, réversibles et efficaces, ils peuvent être activés pour absorber les surplus d'énergie renouvelable et ainsi stabiliser le réseau.
Plutôt que de subir la chaleur en gaspillant notre électricité, utiliser la climatisation de manière intelligente est la solution la plus directe pour valoriser notre production solaire estivale
En 2025, le vrai luxe n'est pas d'allumer la climatisation, c'est de payer pour ne pas produire d'électricité. Chaque été, des centaines de Français meurent de la chaleur pendant que le pays refuse la climatisation, au nom d’arguments écologiques largement infondés.
Je vous recommandais dans mes dernières publications de ne pas paniquer face au conflit Iran-Israël.
On peut saluer le calme affiché par les marchés, que l'on peut voir comme un signe de maturité plus que de naïveté. Les marchés ont gagné en maturité et ne réagissent plus comme autrefois à chaque nouvelle. L’expérience montre combien ces réactions sont éphémères.
Cette sérénité est peut-être liée à une forme d’habitude : les marchés commencent à s’habituer à ce genre de news malheureusement…
Les investisseurs ont eu raison, le conflit étant resté limité et la menace nucléaire s’étant éloignée, laissant la place à d’autres sujets comme les accords commerciaux et d’éventuelles baisses de taux. Les marchés ont fait preuve de lucidité plutôt que d’inconscience. Mais ce sang-froid ne doit pas masquer le fait que l’incertitude géopolitique reste, par nature, imprévisible.
Le saviez-vous ? Avec les API disponibles sur Pilott, nous pouvons vous accompagner pour piloter vos installations et vos climatiseurs
Flambé de 109 % du prix spot
| Produit | Prix €/MWh | S-1 €/MWh | M-1 €/MWh |
|---|---|---|---|
| FR Cal2026 base | 62,11 |
-2,11
|
0,54
|
| FR Cal2027 base | 60,70 |
-0,98
|
1,28
|
| FR Cal2028 base | 63,70 |
-0,83
|
1,16
|
Les prix à terme de l’électricité en France ont fortement reculé la semaine dernière, dans un contexte d’apaisement des tensions sur l’approvisionnement. Ce mouvement s’explique par la baisse conjointe des prix du gaz et du carbone. Le contrat pour livraison en 2026 a ainsi chuté de 8 %, pour s’établir à 62,11 €/MWh.
À l’inverse, le prix spot de l’électricité a connu une envolée spectaculaire, grimpant de 109 % à 117,62 €/MWh. Cette flambée résulte d’une demande renforcée combinée à une baisse significative de la production éolienne.
Chute de 13 % du prix du gaz Cal’26
| Produit | Prix €/MWh | S-1 €/MWh | M-1 €/MWh |
|---|---|---|---|
| PEG Cal2026 | 32,32 |
-1,57
|
-0,63
|
| PEG Cal2027 | 28,95 |
-0,71
|
0,44
|
| PEG Cal2028 | 25,68 |
-0,30
|
0,26
|
Les prix à terme du gaz en France ont fortement chuté, en réaction à la détente géopolitique provoquée par l’accord de cessez-le-feu entre Israël et l’Iran. Le contrat Cal’26 a ainsi perdu environ 13 %, clôturant à 32,32 €/MWh.
Le prix spot du gaz au hub PEG a également décroché, enregistrant une baisse de 19 % à 32,16 €/MWh. Cette tendance s’explique notamment par la prolongation officielle par la Commission européenne des règles de stockage de gaz jusqu’en 2027, avec une mise en œuvre dès cet hiver.
Baisse de 6 % des prix du carbone
Les prix du carbone européens ont reculé, tirés vers le bas par la détente sur le marché du gaz consécutive au cessez-le-feu au Moyen-Orient. Les contrats EUA ont touché leur plus bas niveau en trois semaines, pénalisés par l’expiration des options de juin, un volume d’enchères élevé et une forte production d’énergies renouvelables, notamment éolienne en Allemagne.
Les EUA à échéance décembre 2025 ont ainsi chuté de 6 %, pour atteindre 68,97 €/tonne.
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