Bonjour, tous les mardis, Sirenergies analyse pour vous les tendances des marchés de l'électricité, du gaz et du CO2 en France.
Toute l'équipe vous souhaite une bonne lecture !
Cette semaine, je reviens sur les coupures d'électricité qui ont eu lieu le week-end dernier dans le sud de la France. Comparativement, le sujet n'a rien à voir avec l'Espagne qui elle a subi un véritable black-out. Nous ne connaissons toujours pas les causes réelles de l'effondrement du réseau en Espagne, alors que les causes sont connues pour la France, puisqu'il s'agit de malveillance et de sabotages.
Néanmoins, il y a quelques similitudes. La région PACA et plus précisément la région de Nice et de Cannes sont considérées comme insulaires au même titre que la péninsule ibérique. Si vous regardez le réseau électrique haute tension, contrairement aux autres régions françaises, le maillage n'y est pas adapté. Les villes de Nice et Cannes sont alimentées par une ligne 400 kV qui arrive de Marseille en passant par Toulon. Cette situation géographique rend le réseau beaucoup plus fragile, car lors d'un problème sur le réseau haute tension, c'est alors toute une région qui est paralysée. Il n'y a pas de maillage avec le reste du territoire. Nous avons la même situation et donc le même problème avec la pointe bretonne.
La décision de construire une ligne à haute tension peut mettre plus de 20 ans avant d'obtenir le feu vert final. La conversion de la centrale à charbon de Gardanne à la biomasse a reçu le feu vert des autorités en 2010 uniquement car elle permettait de sécuriser un peu plus le réseau en région PACA. En effet, nous sommes tous d'accord pour dire que brûler du bois pour faire de l'électricité n'a pas beaucoup de sens économiquement et même écologiquement parlant. A ne pas confondre avec une cogénération à la biomasse qui permet de générer de la vapeur pour un industriel et qui produit de l'électricité par la même occasion.
Dans une prochaine édition, je vous parlerai de l'évolution des prix Base et Peak sur les produits mensuels et trimestriels. Vous serez surpris des résultats et de l'évolution en quelques années. Le développement du PV principalement influence énormément les prix futurs. Les formules de prix dans les contrats d'électricité chez les fournisseurs devront prendre en compte ces changements de paradigme.
Je profite de cette note hebdomadaire pour vous informer que l'enquête annuelle du CLEEE /FNCCR-territoire d’énergie est en ligne ici : https://bit.ly/CleeeFNCCR25
La date limite de participation est fixée au 2 juin 2025.
Chute des prix de l’électricité
Produit | Prix €/MWh | S-1 €/MWh | M-1 €/MWh |
---|---|---|---|
FR Cal2026 base | 61,84 |
1,37
|
1,83
|
FR Cal2027 base | 60,07 |
0,79
|
1,67
|
FR Cal2028 base | 62,83 |
0,28
|
0,66
|
Les prix à terme de l’électricité en France ont reculé la semaine dernière, dans le sillage de la baisse des marchés du gaz et du carbone. Le contrat pour livraison en 2026 a perdu 5 %, pour s’établir autour de 58 €/MWh.
Le prix spot de l’électricité a chuté de 52 %, atteignant 22,38 €/MWh, en raison d’une hausse de la production éolienne. Cette baisse a toutefois été atténuée par une réduction temporaire de la production nucléaire.
Baisse de 1 % du prix du gaz Cal’26
Produit | Prix €/MWh | S-1 €/MWh | M-1 €/MWh |
---|---|---|---|
PEG Cal2026 | 34,92 |
0,85
|
4,56
|
PEG Cal2027 | 29,88 |
0,73
|
2,50
|
PEG Cal2028 | 25,67 |
0,25
|
0,69
|
Les prix à terme du gaz en France ont reculé, sous l’effet des incertitudes géopolitiques liées à l’absence de Vladimir Poutine aux discussions de paix sur l’Ukraine en Turquie. Le contrat Cal’26 a ainsi perdu un peu plus de 1 %, pour terminer autour de 33 €/MWh.
Le prix spot du gaz au PEG a légèrement baissé de 0,3 %, à 33,67 €/MWh, en raison d’une demande plus faible, malgré des opérations de maintenance en cours sur les sites de production norvégiens.
Recul de 4 % des prix du carbone
Les prix du carbone en Europe ont reculé après avoir atteint un sommet de trois mois en fin de semaine, dans le cadre d’un mouvement de correction technique. L’annonce d’un rapprochement entre les systèmes carbone de l’UE et du Royaume-Uni n’a pas suffi à inverser la tendance. Les EUA échéance décembre 2025 ont perdu 4 %, pour clôturer à 70,42 €/tonne.
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