Bonjour, tous les mardis, Sirenergies analyse pour vous les tendances des marchés de l'électricité, du gaz et du CO2 en France.
Toute l'équipe vous souhaite une bonne lecture !
Deux pays, deux ambiances ! Ainsi j’ai envie de comparer le discours d’investiture de Donald Trump et le discours de politique générale de François Bayrou. D’un côté un patriotisme et protectionnisme assumé et de l’autre la difficulté à fédérer, exister et gouverner.
Parmi les décrets signés par Donald Trump, il a tenu ses promesses envers le secteur pétrolier ou contre les véhicules électriques. On retiendra de son discours le fameux “Drill, baby, drill” à l’image des milliards de dollars de gaz naturel qui coulent dans les veines du Marcellus Shale, le plus grand gisement de gaz des Etats-Unis.
Le discours d'investiture de Donald Trump annonce une présidence marquée par le protectionnisme, avec des impacts économiques significatifs sur l'Europe. Trois secteurs clés seront affectés : l'énergie, où Trump souhaite exporter massivement du gaz américain ; l'armement, avec une pression accrue sur les dépenses militaires européennes ; et la technologie, où il pourrait contrer les régulations européennes sur les géants numériques. Ces orientations signalent une confrontation entre les États-Unis et l'Europe, mettant en lumière les faiblesses européennes.
Donald Trump a également signé un décret pour relancer la construction de ports de liquéfaction pour augmenter les exportations de GNL, ce qui pourrait faire chuter le prix du gaz et donc le prix de l'électricité dans les prochaines années. Nous avons déjà connu en Europe, une période où le monde entier débordait de gaz bon marché. A cette époque, des dizaines de sociétés privées américaines ont fait faillite.
Cela m’amène à espérer un sursaut de nos gouvernants français et européens qui doivent désormais assumer de prendre des mesures urgentes parfois impopulaires mais surtout répondre aux attentes d’électeurs qui souhaitent une profonde réforme du paysage politique.
De notre côté de l’Atlantique, ambiance de polémiques entre la Tribune des sénateurs et députés Les Républicains qui appellent à une pause dans la politique de soutien aux énergies renouvelables d’une part, ou encore la remise en cause même de l’existence de l’Ademe d’autre part.
Plus sérieusement, va-t-on vers une crise du gaz ? Cette année, le niveau de stockage de gaz en France est plus bas que lors des exercices précédents. De quoi s’inquiéter, dans un contexte géopolitique toujours incertain. Pourrait-on à nouveau assister à une crise du marché du gaz comme l’a connue le continent européen en 2022 ? La question du stockage est sensible. Le 15 janvier, les stocks de gaz de l’Union européenne étaient remplis à 63%. Et la France ne fait pas figure de bon élève avec un taux de remplissage de 49%. Si les stocks sont plus rudement mis à l’épreuve cette année, c’est également une conséquence de la politique européenne – et donc allemande – en matière d’énergie et de renouvelables. L’hiver a connu de multiples phases de vents faibles provoquant un recours plus important aux centrales à gaz.
La semaine prochaine, je vous ferai un point sur les différentes taxes qui vont augmenter le 1er février prochain.
En attendant, je voulais revenir sur la baisse des tarifs réglementés de l'électricité. Les politiques nous ont annoncé il y a quelques semaines une baisse de 14% au 1er février, finalement le CRE a publié une délibération proposant une baisse de 15% pour que la baisse moyenne du prix soit de 42 €/MWh. Alors ne me demandez pas pourquoi 42, c'est parce que ce n'est pas 43.
Flambée de 17 % du prix spot de l'électricité
Produit | Prix €/MWh | S-1 €/MWh | M-1 €/MWh |
---|---|---|---|
FR Cal2026 base | 70,31 |
-0,72
|
1,33
|
FR Cal2027 base | 65,44 |
-1,15
|
-0,65
|
FR Cal2028 base | 66,13 |
-0,88
|
0,63
|
Les prix à terme de l’électricité en France ont enregistré un recul hebdomadaire, suivant la tendance baissière des prix du gaz. Ainsi, le contrat d’électricité pour livraison en 2026 a diminué de 1 %, atteignant 70,31 €/MWh.
À l’inverse, le prix spot de l’électricité a bondi de 17 % en une semaine pour atteindre environ 160 €/MWh, en raison d’une faible production d’énergie renouvelable.
Correction des prix du gaz à terme
Produit | Prix €/MWh | S-1 €/MWh | M-1 €/MWh |
---|---|---|---|
PEG Cal2026 | 39,24 |
-0,58
|
3,13
|
PEG Cal2027 | 31,63 |
-0,14
|
1,87
|
PEG Cal2028 | 26,93 |
0,41
|
1,27
|
Les prix à terme du gaz en France ont baissé sur une base hebdomadaire, les marchés anticipant une évolution avec l’investiture du président américain Donald Trump. Les acteurs s’attendent notamment à la levée des restrictions sur les exportations de GNL vers l’Europe. Par conséquent, le contrat de gaz français Cal'25 a reculé de 1,5 % pour s’établir à 39,24 €/MWh.
Le prix spot du gaz au PEG a progressé d’environ 2 %, atteignant 49,29 €/MWh, soutenu par des indicateurs techniques favorables.
Le prix du carbone oscille autour de 80 €/t
Les prix du carbone européen ont augmenté la semaine dernière, portés par un fort intérêt des investisseurs spéculatifs. Les quotas d’émission pour décembre 2025 ont gagné 4 %, clôturant près de 80 €/tonne, marquant une huitième hausse consécutive.
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