Bonjour, tous les mardis, Sirenergies analyse pour vous les tendances des marchés de l'électricité, du gaz et du CO2 en France.
Toute l'équipe vous souhaite une bonne lecture !
Le Premier ministre a engagé sa responsabilité en déclenchant le fameux 49.3 ce lundi. Une motion de censure doit être votée par les partis d’opposition dans les 48h, soit d’ici demain 4 décembre. Si le gouvernement Barnier tombe cette semaine, nous nous retrouverons au même point de départ que lors de la dissolution de l’Assemblée Nationale en juin dernier.
Pour rester sur le sujet “énergie” qui nous concerne dans cette newsletter, l’article 4 du PLF qui reprenait les discussions entre EDF et Bercy pour remplacer l’ARENH à partir du 1er janvier 2026 devient caduc.
Autant je ne suis pas pour un désordre politique qui n’apporte rien à nos entreprises, autant je suis un fervent défenseur d’une discussion et d’une loi spécifiques sur l’énergie. Nous devons trouver une solution pérenne pour remplacer le dispositif ARENH après 2025.
Pour terminer ma note hebdomadaire, je vous fais un point justement sur l’ARENH 2025.
La CRE a publié vendredi dernier le résultat, les fournisseurs alternatifs ont commandé 134,93 TWh d’ARENH pour 2025 sur les 100 TWh possibles.
Le ratio est simple à faire, c’est 100 divisé par 134,93 soit 74 % de satisfaction pour les fournisseurs. Les fournisseurs ont passé une commande très légèrement supérieure à l’année dernière. Cela montre que les clients ne sont pas répartis en masse chez le fournisseur historique.
Contrairement aux trois années précédentes, le rachat de l’énergie non livrée par l’ARENH sera presque indolore pour le client. Les fournisseurs avaient anticipé et le marché est stable voire légèrement en baisse depuis l’annonce des volumes commandés.
Pour les novices, je rappelle que l’ARENH est un produit Baseload qui est livré sur les 12 mois de l’année N+1. Les volumes d’ARENH qui ne sont pas reçus par le fournisseur doivent être achetés sur le produit Baseload calendaire 2025. Pour les grands consommateurs, si le contrat l’autorise, l’achat complémentaire peut se faire également sur des achats au Spot durant la période de fourniture.
Vous êtes de plus en plus nombreux à nous suivre via cette newsletter chaque mardi, je vous en remercie et vous tiendrai informés régulièrement des avancées ou pas sur l’actualité réglementaire de l’énergie.
Le contrat d'électricité Cal-25 en recul
| Produit | Prix €/MWh | S-1 €/MWh | M-1 €/MWh |
|---|---|---|---|
| FR Cal2025 base | 76,89 |
-2,84
|
5,19
|
| FR Cal2026 base | 65,05 |
-2,51
|
-1,37
|
Les prix à terme de l'électricité en France ont enregistré une baisse d'une semaine sur l'autre, suivant la tendance des prix du carbone orientés à la baisse. Ainsi, le contrat français d'électricité pour livraison en 2025 a chuté de 3,6 %, s'établissant à 76,89 €/MWh.
À l'inverse, le prix spot de l'électricité en France a grimpé de plus de 25 % sur la semaine, atteignant 142,77 €/MWh, porté par des prévisions météorologiques annonçant des températures inférieures aux normales saisonnières.
Les prix à terme du gaz continuent à augmenter
| Produit | Prix €/MWh | S-1 €/MWh | M-1 €/MWh |
|---|---|---|---|
| PEG Cal2025 | 45,65 |
0,94
|
7,08
|
| PEG Cal2026 | 35,73 |
0,58
|
2,26
|
Les prix à terme du gaz en France ont progressé sur la semaine, sous l'effet des préoccupations persistantes concernant les livraisons russes, qui alimentent les craintes d'une réduction plus rapide des stocks cette année. Ainsi, le contrat de gaz français Cal'25 a augmenté de plus de 2 %, atteignant 45,65 €/MWh.
De manière similaire, le prix spot PEG a progressé de 1 %, s'établissant à 47,87 €/MWh, en raison d'un début d'hiver plus froid ayant entraîné une hausse de la consommation de gaz stocké. Selon Gas Infrastructure Europe, les installations de stockage de gaz en Europe étaient récemment remplies à un peu plus de 85 %, soit environ 10 points de pourcentage de moins que l'an dernier à la même période.
Les EUA chutent vers 68 €/t
Les prix du carbone en Europe ont repris une orientation baissière la semaine dernière, pénalisés par un climat économique morose qui a éclipsé les tensions sur le marché du gaz. Les EUA arrivant à échéance en décembre 2024 ont reculé de 1,5 %, clôturant à 68,83 €/tonne.
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