Bonjour, tous les mardis, Sirenergies analyse pour vous les tendances des marchés de l'électricité, du gaz et du CO2 en France.
Toute l'équipe vous souhaite une bonne lecture !
Vous avez sans doute tous entendu parler ou regarder le départ en direct ce week-end d’une des plus grandes courses à la voile, la 10ème édition du Vendée Globe. Et vous aurez sans doute remarqué l'effet anticyclonique qui a déclenché ce qui est appelé en voile par les marins une "pétole" ou absence de vent.
Mon introduction de cette semaine, est là pour rappeler que contrairement à ce qui est dit par-ci, par-là dans les médias et par les fervents défenseurs du 100% renouvelables, non l'éolien ne foisonne pas. Vous pouvez ajouter autant d'éoliennes que vous le voulez, quand c'est "pétole", c'est 0 MWh de production.
Depuis une dizaine de jours, c'est également "pétole" sur l'Europe occidentale, l'Allemagne se retrouve sans vent, sans nucléaire. La conséquence est une importation massive d'électricité par l'Allemagne qui tire les prix spot vers le haut. Je le rappelle encore ici, plus il y aura d'énergie intermittente, plus il y aura de la volatilité sur les prix. A titre de comparaison, le prix moyen du Spot mensuel d'octobre est à 59 €/MWh en France lorsqu’il est à 83 €/MWh en Allemagne.
Concernant les fondamentaux sur les marchés à terme, ils sont stables et l'élection de Donald Trump pourrait même envoyer des signaux baissiers. Pour le moment, les stocks de gaz sont suffisamment remplis et les prévisions de production nucléaire française seront supérieures aux annonces faites début 2024. Ursula von der Leyen a félicité Donald Trump tout en relayant sur les réseaux sociaux que l'Europe attendait le GNL américain avec enthousiasme (même si ce GNL serait issu de la fracturation hydraulique qui est interdite en Europe). Comment terminer cette note hebdomadaire, sans ajouter que nous voyageons en absurdie ou encore que l’on marche sur la tête.
Comme votre avis compte beaucoup pour nous, n’hésitez pas à réagir en commentaire (voir ci-dessous).
Hausse de 9 % de l'électricité à terme
| Produit | Prix €/MWh | S-1 €/MWh | M-1 €/MWh |
|---|---|---|---|
| FR Cal2025 base | 77,76 |
6,06
|
0,72
|
| FR Cal2026 base | 68,13 |
1,71
|
-0,43
|
En France, les prix à terme de l’électricité ont bondi de 9 % en une semaine, entraînés par la hausse des coûts du gaz et du carbone. Ainsi, le contrat d'électricité français pour livraison en 2025 a progressé de 9 %, atteignant 77,76 €/MWh.
En revanche, le prix spot de l'électricité en France a diminué de 10 % sur la semaine, s’établissant à 103,74 €/MWh, sous l’effet d’une production éolienne accrue.
Bond considérable des prix du gaz
| Produit | Prix €/MWh | S-1 €/MWh | M-1 €/MWh |
|---|---|---|---|
| PEG Cal2025 | 41,43 |
2,86
|
2,13
|
| PEG Cal2026 | 33,97 |
0,50
|
-0,40
|
En France, les prix à terme du gaz ont augmenté au cours de la semaine dans un contexte de récents retraits des stocks. La situation géopolitique au Moyen-Orient a par ailleurs généré de nouveaux signaux de hausse. En conséquence, le contrat français de gaz Cal’25 a grimpé de plus de 7 % sur la semaine, atteignant 41,43 €/MWh.
De même, le prix spot au PEG a progressé de 10 %, atteignant 43,24 €/MWh en raison des prévisions de températures plus basses.
Les EUAs atteignent leur niveau le plus élevé depuis plus de deux mois
En Europe, les prix du carbone ont augmenté sur la semaine, soutenus par le renchérissement du gaz, la possible hausse de la demande de charbon et la réduction de l’offre aux enchères dans les semaines à venir.
Les prix des EUAs pour échéance décembre 2024 ont progressé d'environ 4 %, atteignant 67,57 €/tonne, leur niveau le plus haut en plus de deux mois.
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