Bonjour, tous les mardis, Sirenergies analyse pour vous les tendances des marchés de l'électricité, du gaz et du CO2 en France.
Toute l'équipe vous souhaite une bonne lecture !
Ce week-end, nous avons découvert la liste du gouvernement proposée par Michel Barnier et validée par Emmanuel Macron.
En dehors de toutes polémiques, sur le nom de tel ou tel ministre, de son étiquette politique, et surtout sur la durée que ce gouvernement pourra tenir face aux éventuelles motions de censure ; je profite de cette note hebdomadaire pour vous donner mon avis sur les deux ministres qui nous intéressent.
Tout d’abord Antoine Armand, le nouveau locataire de Bercy, il a été le président de la commission économique à l'assemblée sur " la perte d'indépendance et de souveraineté énergétique de la France". Des centaines d'heures d'auditions qui ont permis de démontrer la puissance du lobbying allemand pour faire sortir le France du nucléaire, et d'utiliser le gaz et les énergies renouvelables pour le remplacer. Avec du recul et en écoutant quelques synthèses de ces différentes auditions, vous comprenez que l'intérêt de l'Allemagne était que la France ne devienne pas le pays le plus compétitif sur les prix énergétiques.
Concernant Agnès Pannier-Runacher, elle devient une ministre autonome sans être sous la tutelle de Bercy (comme ce fut le cas dans l'ancien gouvernement Macron). Agnès Pannier-Runacher a défendu bec et ongle le nucléaire à Bruxelles. Elle a réussi à faire accepter aux européens que l'énergie nucléaire ne soit pas une énergie renouvelable (comme le solaire, l'éolien, ...), mais une énergie bas carbone.
Petit rappel de "bon sens", l'énergie nucléaire émet 6 g/kWh de CO2 quand le gaz en émet 400 g/kWh et le charbon 800 g/kWh.
Pour le moment les experts de l'énergie et moi-même se réjouissent de l'arrivée de ces deux ministres.
Un autre sujet qui va impacter les clients tertiaires et les particuliers, sujet que nous détaillerons dans une prochaine newsletter. Je veux parler des Certificats d'Économie d'Énergie (CEE), selon une étude récente commandée par l'Union Française de l'Électricité (UFE), l'engagement des états européens de parvenir à une baisse de 55% de nos émissions de CO2 d'ici 2030 (décret tertiaire en France, par exemple) va faire augmenter les factures des consommateurs soumis à cette obligation.
En effet, les gisements les plus simples pour générer des CEE ont déjà été exploités par les acteurs du secteur. Les CEE étant un produit qui peut être acheté sur une bourse ou via des intermédiaires, fera mécaniquement monter le prix de ce dernier. La difficulté pour obtenir ce certificat sera répercutée sur les factures des consommateurs.
Stabilité des prix après une forte volatilité sur le Spot
Produit | Prix €/MWh | S-1 €/MWh | M-1 €/MWh |
---|---|---|---|
FR Cal2025 base | 69,07 |
1,15
|
-13,81
|
FR Cal2026 base | 63,82 |
0,77
|
-5,89
|
Les prix futurs de l'électricité en France ont progressé d'une semaine à l'autre, reflétant des tendances similaires observées sur les marchés du gaz et du carbone. Le contrat d'électricité pour livraison en 2025 en France a ainsi augmenté de 1,7 %, atteignant 69,07€/MWh.
Par ailleurs, le prix spot de l'électricité en France a chuté de près de 150 % sur la semaine, pour s'établir à 36,00€/MWh, en raison d'une demande accrue liée à la réduction de la production d'énergie solaire.
Le contrat Cal’25 a fortement rebondi
Produit | Prix €/MWh | S-1 €/MWh | M-1 €/MWh |
---|---|---|---|
PEG Cal2025 | 36,25 |
0,97
|
-3,84
|
PEG Cal2026 | 32,67 |
1,08
|
-1,99
|
Les prix à terme du gaz en France ont fortement rebondi cette semaine, après que des informations erronées concernant un accord de transit de gaz azerbaïdjanais avec l'Ukraine ont provoqué la chute du marché à son niveau le plus bas en huit semaines. En conséquence, le contrat de gaz français Cal'25 a augmenté d'environ 3 %, atteignant 36,25€/MWh.
Parallèlement, le prix spot du gaz sur le marché PEG a progressé de 6 %, s'élevant à 36,00€/MWh en raison d'un arrêt inattendu du champ gazier Gullfaks en Norvège.
Les prix du carbone ont rebondi après un creux de six mois
La semaine dernière, les prix du carbone dans l'UE ont grimpé, soutenus par la hausse des prix du gaz. Toutefois, les analystes continuent de souligner les indicateurs techniques qui pointent vers une possible baisse des prix, tout en alertant sur une volatilité accrue à l'approche de l'expiration des options mercredi.
Les EUA pour expiration en décembre 2024 ont augmenté de 1,4 %, atteignant 64,10€/tonne.
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