Bonjour, tous les mardis, SirEnergies analyse pour vous les tendances des marchés de l'électricité, du gaz et du CO2 en France.
Toute l'équipe vous souhaite une bonne lecture !
Après quelques semaines de repos et de réflexions, les rentrées scolaire et énergétique approchent.
Vous travaillez certainement déjà sur vos budgets pour l’année prochaine et vous vous interrogez sur les prix.
Certains ont déjà suivi mes conseils de ne pas acheter dans le futur, mais bien d’attendre le marché horaire du Spot. D’autres, veulent un budget et sont satisfaits d’un budget inférieur à l’année précédente.
L’instabilité de la géopolitique actuelle n’incite pas à contractualiser sur l’année prochaine (l’Ukraine, le Moyen Orient, … ), mais il faut penser aux années 2026/2027 dès maintenant.
Après un été marqué par l'incertitude qui a suivi les élections législatives puis la trêve des Jeux olympiques, le monde économique faisait sa rentrée hier à La Rencontre des entrepreneurs de France #LaREF24 et j’y étais présent. Dans les tribunes de l’hippodrome de Longchamp à Paris, on pouvait ressentir une certaine fébrilité des patrons des entreprises françaises, tous inquiets par une situation inédite et dans l’attente de la nomination d’un Premier ministre puis d’un gouvernement stable. On peut se réjouir de voir remonter "certains indicateurs en août" qui devraient permettre au Gouvernement de tenir ses prévisions de croissance pour 2024 mais n’oublions pas les 5.800 faillites enregistrées en juillet, un record historique et les situations de trésorerie qui se tendent. Pendant cette parenthèse, la France a déjà perdu 1 trimestre de croissance donc de business depuis la dissolution.
Catherine MacGregor, la Directrice Générale d’ENGIE, a confirmé hier à #LaREF24 que l’hiver 2024/20255 serait « safe », les stocks de gaz sont déjà pleins. En revanche, elle alerte sur le fait que la guerre en Ukraine rendrait l’hiver 2025/2026 plus risqué. L’incursion de l’Ukraine en Russie continue de créer des tensions sur les marchés, mais pour le moment, les réponses de la Russie détendent les prix.
Je préconise le spot sur 2025 et prendre des positions sur 2026/2027.
Belle rentrée à tous !
Le spot en hausse, les prix à terme en recul
Produit | Prix €/MWh | S-1 €/MWh | M-1 €/MWh |
---|---|---|---|
FR Cal2025 base | 82,88 |
-3,12
|
4,71
|
FR Cal2026 base | 69,71 |
-3,24
|
0,29
|
Les prix à terme de l'électricité ont reculé sur une base hebdomadaire, sous l'influence d'un marché énergétique en baisse. Le contrat pour une livraison en 2025 a diminué de 2,7 %, clôturant à 82,88 €/MWh. Quant à celui pour livraison en 2026, il a enregistré une baisse de 4,4 %, atteignant 69,71 €/MWh.
Le prix spot de l'électricité en France a grimpé d’environ 23 % pour atteindre 69,52 €/MWh ce lundi, suite à la prolongation des arrêts des centrales nucléaires de Gravelines 4 et Bugey 3 (chacune de 910 MW) par EDF. Par ailleurs, la centrale Cruas 1 (915 MW) a été mise à l'arrêt samedi jusqu'au 3 octobre pour des travaux de maintenance.
Une trajectoire baissière pour les prix du gaz
Produit | Prix €/MWh | S-1 €/MWh | M-1 €/MWh |
---|---|---|---|
PEG Cal2025 | 40,10 |
-1,65
|
2,41
|
PEG Cal2026 | 34,66 |
-0,48
|
1,22
|
Les prix à terme du gaz ont baissé d'une semaine à l'autre, en raison de stocks élevés et de la dissipation des craintes d'une interruption de l'approvisionnement de l'Ukraine par la Russie, après que cette dernière a pris le contrôle du point de transit gazier de Sudzha. Ainsi, le contrat PEG Cal'25 a chuté de près de 4 %, s'établissant à 40,10 €/MWh, tandis que celui pour livraison en 2026 a reculé de 1,4 % pour atteindre 34,66 €/MWh.
Le prix spot du PEG a diminué d’environ 7 % sur la semaine, clôturant à 36,61 €/MWh ce lundi, en raison d'une augmentation de la production d’énergies renouvelables, ce qui a réduit la demande de gaz pour la production d'électricité.
Les prix du carbone à leur plus bas niveau en 2 semaines
Les prix européens du carbone ont reculé la semaine dernière, influencés par un marché du gaz en baisse et une forte activité de vente. En conséquence, les EUAs avec expiration en décembre 2024 ont perdu 3,6 % sur une base hebdomadaire, s'établissant à 70,49 €/tonne.
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