Bonjour, tous les mardis, SirEnergies analyse pour vous les tendances des marchés de l'électricité, du gaz et du CO2 en France.
Toute l'équipe vous souhaite une bonne lecture !
En ce moment, nous entendons énormément de « fake news » à l’approche des élections européennes le 9 juin prochain, sur le thème « rester ou sortir du marché de l’énergie ».
Certains préconisent de sortir de ce marché et font des promesses promettant jusqu’à 30 à 40 % d’économie sur les factures d’énergie. Ces mêmes candidats prennent en exemple le marché ibérique (Espagne, Portugal), qui a volontairement subventionné son marché « intérieur ». Le concept était de plafonner le prix du gaz alimentant les centrales gaz. Ces centrales marginales sont appelées pour équilibrer le réseau pour éviter un « black-out », et construisent le prix d’une heure H en €/MWh.
Ce que nos politiques ont tendance à oublier, c’est que cette subvention sur des secteurs privés, doit être remboursée. L’ensemble de mon réseau de clients paneuropéens me l’a confirmé, il y a eu pendant la crise une taxe spécifique sur les factures énergétiques qui compensait la subvention. Alors oui, sur le marché de gros, le marché ibérique s’est stabilisé pendant la crise, mais la facture du client final est restée alignée sur les pays voisins.
Si la France avait opté pour ce système, nous aurions subventionné (donc avec nos impôts ou une taxe...), une grande partie du marché européen. La différence entre la France et l’Espagne, c’est que nous sommes interconnectés électriquement avec nos voisins, et donc les Français auraient payé pour faire baisser la facture de leurs voisins européens.
Donc : c’est un non-sens et une « fake news ». Chacun est libre de son choix dans les urnes, mais je me devais de vous éclairer.
Pour revenir sur ce qu’il se passe ces derniers jours,
• Vous avez aujourd’hui le prix du Brent qui est au plus bas depuis les 6 derniers mois, même si des problèmes sur le transit en mer du nord font augmenter le prix du gaz. Cela reste anecdotique, et n’influence pas ou très peu les marchés.
• Concernant l’électricité, comme je vous l’avais annoncé il y a quelques semaines, le prix 2025 était surévalué. Nous avons perdu ~10% en quelques jours. Nous sommes ce soir sous les 80 €/MWh.
Chute de 5 % des prix à terme
Produit | Prix €/MWh | S-1 €/MWh | M-1 €/MWh |
---|---|---|---|
FR Cal2025 base | 82,24 |
-4,02
|
-1,74
|
FR Cal2026 base | 64,36 |
-1,32
|
1,35
|
En France, les prix à terme de l'électricité ont diminué sur une semaine, en corrélation avec les réductions observées dans les coûts du gaz et du carbone. Le prix du contrat d'électricité pour une livraison en 2025 a chuté d'environ 5 %, s'établissant à 82,24 €/MWh.
Toutefois, le prix spot de l'électricité a connu une hausse significative, atteignant 49,58 €/MWh, dans un contexte de contraintes accrues sur le système.
Hausse de 6 % du gaz à terme
Produit | Prix €/MWh | S-1 €/MWh | M-1 €/MWh |
---|---|---|---|
PEG Cal2025 | 37,71 |
-0,72
|
2,33
|
PEG Cal2026 | 32,13 |
-0,57
|
2,63
|
La semaine dernière, les contrats à terme du gaz en France ont enregistré une baisse, le marché restant saturé malgré les préoccupations persistantes sur l'approvisionnement. En conséquence, le prix du contrat de gaz français Cal'25 a régressé d'environ 2 %, clôturant à 37,71 €/MWh.
Par ailleurs, le prix spot du PEG a vu une augmentation d'environ 6 %, s'élevant à 35,94 €/MWh, suite à l'annonce d'une fermeture inattendue de l'usine de gaz norvégienne Nyhamna.
Le carbone suit la volatilité du gaz
En Europe, les prix du carbone ont baissé au cours de la semaine, influencés par la baisse des prix du gaz, malgré de bons résultats lors des ventes aux enchères. Les EUAs expirant en décembre 2024 ont perdu 0,6 % pour s'établir à 74,57 € la tonne.
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