L'analyse marché du 21 mai 2024

Le marché de l’énergie reste attentif et réagit aux différentes annonces, que ce soient les attaques sur le GNL russe par les Ukrainiens ou encore ce week-end la mort du Président Iranien dans un crash d’hélicoptère. Ces événements géopolitiques influencent les marchés mondiaux du pétrole et du gaz.

La décorrélation entre les prix futurs et les prix court terme s’en trouve d’autant plus flagrante.

Il y a néanmoins une très bonne nouvelle cette semaine, la CRE (Commission de Régulation de l’Energie) ouvre la porte à une réforme pour refondre les grilles de planification des heures pleines et heures creuses. Elle recommande de modifier les heures creuses de 20h-8h à 11h-17h pendant le printemps et l'été. Cette décision vise à mieux aligner la consommation électrique avec les pics de production solaire.

Depuis déjà quelques années, les fournisseurs avaient jusqu’à dix périodes tarifaires possibles et pouvaient proposer des offres innovantes, mais la complexité des différents CRM (outils de facturation, de récupération des flux…) n’ont pas permis d’accélérer ce type de contrat.

Avant la crise énergétique de 2022/2023, une directive européenne avait incité les grands fournisseurs à proposer des offres « dynamiques », mais très vite, l’idée est restée sans suite et les boucliers tarifaires ont remplacé les initiatives.

Pourtant, avec l’émergence des énergies renouvelables, notamment le solaire, cela a pour effet qu’il y a de plus en plus de prix négatif en milieu de journée. Les centrales nucléaires ne doivent pas être utilisées comme un outil de pilotage. Ce sont donc les clients qui vont être appelés à consommer pendant ces heures creuses.

La complexité dans ce projet, c’est de laisser en dynamique ou de figer des plages horaires. En figeant les horaires pour les heures creuses en milieu de journée, nous allons décaler le problème sur une autre plage et détruire d’autres innovations comme les batteries. Nous y reviendrons dans un prochain épisode.