Bonjour, tous les mardis, SirEnergies analyse pour vous les tendances des marchés de l'électricité, du gaz et du CO2 en France.
Toute l'équipe vous souhaite une bonne lecture !
Ces derniers jours, vous entendez peut-être parler des attaques massives des Ukrainiens sur les raffineries russes par des drones et/ou des missiles. Les Américains, actuellement en période électorale, sont très inquiets car ils craignent une montée des cours du pétrole qui pourrait avoir un impact sur le pouvoir d’achat aux États-Unis.
Dans les faits, les raffineries endommagées ne font qu’accentuer la hausse des prix de l’essence, du diesel et de la pétrochimie en Russie. Le prix du baril n’a quasiment pas évolué ces dernières semaines malgré la chute de 15% des capacités de raffinage en Russie.
Je voulais cette semaine revenir sur un sujet qui impacte directement votre portefeuille sur le marché français et européen.
Comme déjà évoqué dans mes précédents messages hebdomadaires, le marché avait réagi fortement suite aux différentes attaques des Houtis en Mer Rouge qui pouvaient déclencher des problèmes d’approvisionnements en Europe.
Cette crainte s’éloigne et progressivement les fondamentaux reprennent une trajectoire à la baisse sur les marchés futurs. Nous observons une baisse de 5% encore aujourd’hui sur l’échéance 2025 en électricité et une baisse de plus de 20% sur les échéances moyennes comme le mois de mai 2024.
Concernant le court terme, les prix Spot sont à la cave et ne suivent plus les fondamentaux. En pleine semaine, nous avons un prix moyen d’électricité pour demain mercredi 3 avril qui sera de 13,5 €/MWh soit 30% de moins que le prix du lundi de Pâques.
L’Allemagne est devenue ces dernières semaines importatrice « nette » d’électricité, et la France est le principal exportateur vers ce dernier. Le Spread France/Allemagne (l’écart entre la France et l’Allemagne sur le marché de l’énergie), pourrait significativement augmenter au bénéfice des industriels français.
Les prix négatifs sur le marché Spot sont peut-être une bonne nouvelle pour les consommateurs sur le court-terme, mais sur le long terme, c’est un mauvais message envoyé aux investisseurs dans la transition énergétique qui souhaiteraient investir sur le marché européen.
Chute de 26% de l'électricité spot
| Produit | Prix €/MWh | S-1 €/MWh | M-1 €/MWh |
|---|---|---|---|
| FR Cal2025 base | 77,20 |
2,17
|
4,00
|
| FR Cal2026 base | 66,55 |
1,56
|
0,07
|
La semaine a vu les prix de l'électricité sur les marchés à terme en France diminuer, influencés par une réduction des coûts du gaz et du carbone. Le contrat pour l'électricité française prévue pour 2025 a connu une baisse de 3 %, se fixant à 77,2€/MWh jeudi.
Par ailleurs, le prix spot de l'électricité en France a connu une chute notable de 26 % au cours de la semaine, atteignant 34,69€/MWh, principalement due à un accroissement significatif de la production d'énergie éolienne.
Le gaz en baisse dans un contexte de fondamentaux baissiers
| Produit | Prix €/MWh | S-1 €/MWh | M-1 €/MWh |
|---|---|---|---|
| PEG Cal2025 | 30,70 |
1,36
|
1,99
|
| PEG Cal2026 | 28,54 |
0,93
|
0,84
|
Sur la même période, les prix à terme du gaz naturel en France ont reculé, avec des capacités de stockage en Europe qui demeurent élevées. La demande liée au chauffage s'étant amoindrie avec la fin de sa saison, le contrat de gaz français pour l'année Cal'2025 a vu son prix se réduire de 2 %, s'établissant à 30,7€/MWh jeudi.
Le prix spot du PEG a connu une baisse de 3 %, se positionnant à 27,04€/MWh, cette dépréciation étant attribuée à un affaiblissement de la demande avant le week-end prolongé de Pâques.
Les EUAs reculent d'un pic de deux mois
Les prix européens du carbone ont régressé après avoir atteint un sommet en deux mois, évoluant parallèlement à la baisse des prix du gaz. Les quotas d'émission de l'Union européenne expirant en décembre 2024 ont enregistré une réduction d'environ 5 %, se fixant à 61,8€ par tonne.
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