Bonjour, tous les mardis, SirEnergies analyse pour vous les tendances des marchés de l'électricité, du gaz et du CO2 en France.
Toute l'équipe vous souhaite une bonne lecture !
Nous ne sommes que le 6 février 2024 et vous devez déjà remplir un formulaire afin de vérifier si vous êtes toujours éligible à une exonération de l’accise sur l’électricité (TICFE). Pour cela, il vous faut remplir le fameux CERFA https://www.impots.gouv.fr/sites/default/files/formulaires/2040-tic-att-e/2024/2040-tic-att-e_3974.pdf et l’envoyer à votre fournisseur afin qu’il fasse le nécessaire en facturation. Attention, ce n’est plus rétroactif, chaque mois non déclaré reste une taxe à taux plein. Nous avons envoyé un mailing hier matin vers une cible de clients pour lesquels nous estimons qu’une réduction est possible.
Cette semaine, je voudrais revenir sur deux points :
Selon l’observatoire de l’industrie électrique https://observatoire-electricite.fr/ , la fiscalité représente au total 23 % de la facture finale des ménages en 2022. Mais ce qui doit tous nous interpeller, c’est que l’électricité est l’énergie la plus taxée au regard de son poids dans les émissions de CO2.
Alors que nous devons électrifier nos usages afin de réduire nos émissions de gaz à effet de serre, l’électricité est en équivalent CO2 taxée 9 fois plus que le gaz, 5 fois plus que le gazole et 11 fois plus que le fioul domestique. C’est une aberration écologique…
La petite blague de la semaine qui pourrait vous amuser : Plus la consommation augmente, plus le prix de l’énergie augmente car il faut démarrer la centrale la plus chère pour équilibrer le réseau. Mais de façon contre-intuitive, la baisse structurelle de la consommation que nous remarquons ces derniers mois à la suite des différentes crises fait également augmenter la facture énergétique. En effet, une partie significative de la facture est liée à la partie transport de l’énergie. Que nous parlions de GRDF ou d’ENEDIS, les deux principaux distributeurs d’énergie en France, ces derniers ont des coûts fixes importants. Le fait de diminuer notre consommation ne réduit pas les coûts fixes, le résultat est que le prix ramené en €/MWh augmente pour compenser le manque de MWh.
Nous allons avoir une hausse importante des coûts fixes de GRDF le 1er juillet et d’ENEDIS le 1er août prochain.
Chute de 32% du prix spot
Produit | Prix €/MWh | S-1 €/MWh | M-1 €/MWh |
---|---|---|---|
FR Cal2025 base | 77,80 |
1,10
|
-7,15
|
FR Cal2026 base | 69,34 |
-0,55
|
-14,18
|
Malgré la baisse des prix du gaz et du carbone, les prix à terme de l’électricité en France ont augmenté cette semaine. Le contrat d’électricité pour livraison en 2025 a ainsi progressé de 1,4 %, atteignant 77,80 €/MWh.
Le prix spot de l’électricité a chuté de 32 % à 53,47 €/MWh mardi, en raison d’une production éolienne élevée.
Les prix du gaz en recul
Produit | Prix €/MWh | S-1 €/MWh | M-1 €/MWh |
---|---|---|---|
PEG Cal2025 | 31,17 |
-0,38
|
-2,00
|
PEG Cal2026 | 29,12 |
-0,01
|
-1,21
|
Les prix à terme du gaz naturel ont reculé cette semaine, grâce à l’abondance des stocks et au temps doux actuel, qui ont compensé les pannes non planifiées en Norvège. Par conséquent, le contrat PEG pour livraison en 2025 a baissé de plus de 1 %, s’établissant à 31,17 €/MWh.
Le PEG spot a diminué de 1 % à 26,84 €/MWh, en raison d’un temps plus doux.
Les prix du carbone dans la fourchette de 60-65 €/t
La semaine dernière, les prix européens du carbone ont rebondi, mais ils restent à leur niveau le plus bas depuis deux ans. Cette hausse a été attribuée à des prises de bénéfices ainsi qu’à une augmentation des achats de conformité en raison de la faiblesse des prix.
Les EUA expirant en décembre 2024 ont augmenté de 1,4 %, atteignant 62,67 €/tonne.
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