Bonjour, tous les mardis, SirEnergies analyse pour vous les tendances des marchés de l'électricité, du gaz et du CO2 en France.
Toute l'équipe vous souhaite une bonne lecture !
Cette semaine, je reviens sur le sujet ARENH et rebondis sur les dernières déclarations que je citais dans ma newsletter de mardi dernier : Notre président qui veut reprendre la main et protéger le pouvoir d’achat, notre ministre de tutelle qui a réuni fin de semaine dernière une quinzaine de pays à Paris afin de relancer la filière nucléaire, et enfin la présidente de la CRE qui souhaite plus de transparence dans la construction du prix du nucléaire existant et futur et dans la redistribution de cet avantage.
La CRE a publié récemment le résultat de son enquête sur la redistribution de l’ARENH par les fournisseurs, ce dernier rapport indique que dans la très grande majorité, l’ARENH (qui est un amortisseur très important dans la facture électrique) a bien été redistribué à l’ensemble des entreprises et des consommateurs français (clients d’EDF ou d’un fournisseur alternatif). Sans cet amortisseur, la facture serait au prix de l’Allemagne, soit le double de la France.
Rappelons que l’idée et les objectifs restent de trouver un accord dans les prochaines semaines sur le prix, mais que EDF et la CRE s’opposent sur les prévisions.
Concernant le prochain hiver, les météorologues estiment que, si les conditions sont réunies, 2024 pourrait être l'année la plus chaude jamais enregistrée, compte tenu de la hausse des températures due au réchauffement climatique. Les signaux sont au vert pour le nucléaire et les réserves de gaz à 95%. Sur ce sujet encore, les différentes instances ne sont pas toutes alignées…mais les signaux sont favorables à une stabilité des prix.
L’écart entre la France et l’Allemagne est passé de plusieurs dizaines d’euros à 3 euros en ce moment ( le « spread » France/Allemagne reste un très bon indicateur pour suivre la tendance de marché).
Les prix à terme de l’électricité au plus bas niveau depuis mars 2022
| Produit | Prix €/MWh | S-1 €/MWh | M-1 €/MWh |
|---|---|---|---|
| FR Cal2024 base | 124,75 |
-11,41
|
-16,63
|
| FR Cal2025 base | 118,47 |
-6,91
|
-11,15
|
| FR Cal2026 base | 110,58 |
-0,63
|
-4,67
|
Les prix futurs de l'électricité en France ont enregistré une baisse significative sur une base hebdomadaire, atteignant leurs niveaux les plus bas depuis mars 2022, en raison de la dégringolade des prix du gaz et du carbone.
Par conséquent, le prix de l'électricité pour une livraison en 2024 a baissé de plus de 8 % au cours de la semaine, se fixant à 124,75€/MWh.
Ce lundi, grâce à une disponibilité croissante de l'énergie nucléaire, le prix spot de l'électricité en France a chuté de plus de 56 % pour s'établir à 49,47€/MWh.
Les prix à terme du gaz au plus bas niveau de près de quatre mois
| Produit | Prix €/MWh | S-1 €/MWh | M-1 €/MWh |
|---|---|---|---|
| PEG Cal2024 | 45,71 |
-5,44
|
-5,00
|
| PEG Cal2025 | 43,45 |
-2,81
|
-2,45
|
Les prix à terme du gaz français ont enregistré une baisse la semaine dernière en raison d'une perspective solide en matière d'approvisionnement, notamment une augmentation des flux de gazoduc en provenance de Norvège et des niveaux de stockage sains en ce début de saison de chauffage.
En conséquence, le prix du PEG pour une livraison en 2024 a chuté de plus de 10 % pour s'établir à 45,71€/MWh.
Le prix spot du gaz a subi une chute d'environ 28 % en l'espace d'une semaine, atteignant 32,68€/MWh, principalement en raison des prévisions de températures plus clémentes au début d'octobre et d'une perspective d'approvisionnement satisfaisante.
Baisse de 5 % des prix du carbone
Les prix du carbone en Europe ont connu une baisse d'une semaine à l'autre en raison de la diminution de la demande et d'un marché du gaz associé en déclin.
En conséquence, les quotas européens de carbone expirant en décembre 2023 ont perdu plus de 5 % pour se fixer à 80,80€/tonne, atteignant ainsi leur niveau le plus bas depuis plus d'une semaine.
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