L'analyse marché du 19 avril 2022

La température clémente sur l’ensemble de l’Europe et le week-end de Pâques, ont très largement influencé les marchés spot ce dimanche. La faible demande et la forte production du solaire ont fait chuter le prix de 14h à 15h à 0 €/MWh sur l’ensemble de la plaque européenne ! (le lundi 4 avril à 8h du matin, le prix horaire avait approché les 3000 €/MWh)
Le charbon et le gaz étant déjà à l’arrêt, ce sont les centrales nucléaires qui ont dû moduler à la baisse.
Les centrales nucléaires ne sont pas là pour faire le réglage de la fréquence, les baisses et les montées de charge fragilisent les outils de production.

Concernant les prochaines échéances, nous nous attendons à une forte baisse sur les produits mensuels et ce jusqu’à la fin de l’année 2022, et donc par influence une baisse significative sur les échances plus lointaines (année 2023, 2024,.. ).
En effet les marchés pensent que l’Europe va recevoir un surplus de GNL (gaz naturel liquéfié), et n’aura pas de problème d’approvisionnement de gaz cette année et donc va pouvoir passer l’hiver prochain sans problème.

Les raisons sont les suivantes :

1. La demande asiatique a chuté de plus de 30% sur un an et d’environ 50% depuis un mois (effet confinement en Chine, ralentissement de l’économie face à la guerre Russo-Ukrainienne ?).
2. L’Amérique du sud, contrairement aux années précédentes, devrait commander 50% de GNL en moins cette année (les fortes précipitations de ces derniers mois ont reconstitué les réserves hydroélectriques).
3. L’ensemble des producteurs de GNL ont augmenté leur production pour faire face aux demandes des Européens qui souhaitent sortir au plus vite du gaz russe.

L'offre et la demande vont forcément conduire à une pression des prix, à une baisse du prix du gaz et donc du prix de l’électricité.