Bonjour, tous les mardis, SirEnergies analyse pour vous les tendances des marchés de l'électricité, du gaz et du CO2 en France.
Toute l'équipe vous souhaite une bonne lecture !
Ce mardi, la Commission Européenne a dévoilé ses pistes pour réformer le marché européen de l'électricité sans le restructurer fondamentalement mais en recourant aux contrats énergétiques de long terme. D’une part pour protéger les consommateurs et d’autre part pour encourager les investissements dans les énergies renouvelables... et le nucléaire à la demande de la France.
Comme expliqué dans une précédente newsletter, l’ensemble des Etats membres restent attachés au marché court terme qui permet d’équilibrer l’offre et la demande rapidement grâce aux interconnexions.
L’objectif du texte qui sera négocié entre Etats membres dans quelques mois, vise à mixer les idées suivantes :
Une majorité des prérogatives sont déjà en application sur le marché français et certaines nouveautés ont été annoncées ce mardi par la Commission Européenne depuis Bruxelles :
Par ailleurs, l’ACER (Agence de Coopération des Régulateurs de l’Énergie) travaille depuis début mars sur un nouveau mode de fixation de prix du GNL afin de fixer un prix de référence européen qui serait un prix moyen pondéré sur 10 jours glissants. Ce type de mécanisme serait peut-être une solution intéressante pour réduire la volatilité sur les marchés de l’électricité afin d’éviter des envolées de prix comme la semaine dernière ou comme l’an passé. Nous en reparlerons dans une prochaine Newsletter.
Les prix à terme de l’électricité ont fortement augmenté
Produit | Prix €/MWh | S-1 €/MWh | M-1 €/MWh |
---|---|---|---|
FR Cal2024 base | 199,75 |
51,50
|
22,50
|
FR Cal2025 base | 134,00 |
15,61
|
3,02
|
FR Cal2026 base | 112,97 |
6,24
|
-5,18
|
Les prix à terme de l'électricité ont augmenté la semaine dernière, principalement en raison de la hausse des prix du carbone. En outre, les préoccupations concernant de nouvelles perturbations dans les centrales nucléaires en France ont renforcé cette tendance haussière. En conséquence, le contrat pour la livraison en 2024 a connu une hausse d'environ 35%, atteignant environ 200 €/MWh ce lundi.
En raison des conditions météorologiques favorables, la consommation d'électricité a été plus faible que la moyenne, entraînant une baisse significative du prix spot de l'électricité. Cette semaine, le prix a chuté de 47% pour atteindre 80,98 €/MWh le lundi, malgré les perturbations causées par les grèves en France la semaine précédente.
Hausse des prix du gaz
Produit | Prix €/MWh | S-1 €/MWh | M-1 €/MWh |
---|---|---|---|
PEG Cal2024 | 53,87 |
7,15
|
-2,94
|
PEG Cal2025 | 44,76 |
3,94
|
-3,59
|
Les prix à terme du gaz ont connu une augmentation la semaine dernière, principalement due à la hausse des prix de l'électricité. De plus, la poursuite des grèves en France a eu un impact négatif sur les terminaux d'importation de gaz naturel liquéfié (GNL). Par conséquent, le contrat pour la livraison en 2024 a enregistré une hausse de plus de 15%, atteignant 53,87 €/MWh.
La semaine dernière, le prix spot du PEG a enregistré une hausse significative de 12,4%, atteignant 49,08 €/MWh le lundi. Cette augmentation a été stimulée par la demande croissante de production d'électricité à base de gaz, en raison des récents problèmes de corrosion sur les réacteurs français.
Les prix du carbone remontent
L'incertitude concernant la disponibilité de l'énergie nucléaire, ainsi que la possibilité d'une augmentation de la production d'électricité à partir de sources telles que le gaz et le charbon, ont entraîné une augmentation des prix du carbone la semaine dernière. En conséquence, le contrat à terme expirant en décembre 2023 a connu une hausse d'environ 5% pour atteindre 94,26 €/tonne le lundi.
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