L'analyse marché du 1 mars 2022

Nous vivons des moments historiques ces derniers jours. La décision de Vladimir Poutine d’envahir l’Ukraine a déclenché les changements les plus radicaux.

L’Allemagne a décidé hier d’investir massivement dans le GNL (gaz naturel liquéfié) afin de limiter sa dépendance au gaz russe, et de stopper le programme de sortie du nucléaire. Je pense que la Belgique devrait le faire aussi, bien que la décision ne soit pas encore prise.

Petit rappel sur les différentes importations énergétiques de l’Europe, classées par ordre décroissant :

• Gaz : 41 % la Russie, 16% la Norvège, 8% l’Algérie, 5% le Qatar, et 29% les autres pays
• Pétrole : 27% la Russie, 9% l’Iraq, 8% le Nigéria, 7,5% l’Arabie Saoudite, 7,3% la Kazakhstan, 7% la Norvège, 6% la Lybie, 5% les Etats-Unis, …
• Charbon : 47% la Russie, 18% les Etats-Unis, 14% l’Australie, 8% la Colombie, 3% l’Afrique-du-Sud.

Les valeurs ci-dessus nous montrent qu’en voulant sanctionner la Russie de Vladimir Poutine, l’Europe doit s’attendre à des tensions très fortes sur les marchés énergétiques.

Pour résumer la situation :

1. Il est urgent de ne pas sortir du nucléaire, d’augmenter les capacités d’importation de GNL, d’accélérer l’efficacité et la transition énergétique.
2. Il est urgent de prolonger jusqu’à la fin du conflit Russo-Ukrainien au minimum, la baisse des taxes sur l’énergie à l’ensemble des consommateurs, y compris les PME/ETI qui ne sont pas protégées par le bouclier tarifaire comme le sont les particuliers.
3. Il est urgent d’augmenter les volumes d’ARENH (Accès Régulé à l’Electricité Nucléaire Historique) à 150 TWh comme la loi l’y autorise.