L'analyse marché du 23 août 2022

Cette semaine de rentrée s’annonce toujours très volatile avec des prix battants records sur records, influencés par les annonces de Gazprom sur la maintenance du 31/08 au 02/09 du pipeline Nord Stream 1.

Nous avons dépassé les 800 €/MWh pour le produit 2023 et pour l’hiver 2022/2023, nous atteignons des prix au-delà de 1500 €/MWh. Les prix en Allemagne, malgré la forte hausse durant l’été, restent encore deux fois moins élevés sur l’hiver 2022/2023.

Pour bien comprendre, il faut regarder la liquidité et le nombre de transactions sur les marchés. Que remarque-t-on alors ? Qu’un très faible volume et une simple transaction de 1 MW va donner un prix de clôture, alors même qu’aucun client (ou très peu) ne s’est réellement positionné sur ces prix pour couvrir un besoin. Ces prix stratosphériques sont, à mon sens, spéculatifs et ne représentent que très peu un signal de marché.

Comme évoqué dans une précédente newsletter, le risque de faillite ou de mise en procédure de sauvegarde pourrait devenir réalité. Sans compter les industriels qui vont simplement arrêter de consommer ou d’autres qui vont démarrer des groupes électrogènes. Mécaniquement, les prix spot devraient suivre la tendance d’une chute de la demande.

Enfin pour compléter mon propos de début août, nous sommes toujours dans l’attente de la publication du décret concernant l’augmentation de l’Arenh à 120 TWh pour 2023. Dans ce même projet de décret, le coefficient de couplage (coefficient permettant le calcul du droit d’Arenh) devrait passer de 0,964 à 0,819, ce qui semble anodin, mais mécaniquement revient à réduire les droits d’Arenh des clients de 15%, soit quasiment la quantité supplémentaire proposée en passant de 100 à 120 TWh.