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Le pétrole sans grande conviction, entre sanctions et commerce

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Washington, 21 juil 2025 (AFP) - Les cours du pétrole ont légèrement reculé lundi, les opérateurs restant divisés sur la direction à suivre après un renforcement des sanctions européennes contre le pétrole russe, dans un marché toujours lesté par les incertitudes commerciales.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, a perdu 0,10%, à 69,21 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en août, a cédé 0,21%, à 67,20 dollars.

"L'attention portée à la Russie est renouvelée", alors que "le marché continue de digérer l'impact des sanctions de l'Union européenne (UE)" à l'encontre de Moscou, a commenté auprès de l'AFP John Kilduff, analyste d'Again Capital.

L'UE a adopté vendredi un nouveau paquet de sanctions, le 18e depuis l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, "l'un des plus sévères contre la Russie à ce jour", a assuré la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas.

Le plafond du prix du pétrole brut russe exporté, qui interdit toute compagnie pétrolière ou flotte marchande à vendre le pétrole russe au-dessus d'un certain prix, a notamment été abaissé à 45 dollars (contre 60 dollars auparavant), soit 15% de moins que le prix moyen du baril russe sur le marché.

Le Royaume-Uni a annoncé vouloir également appliquer ce nouveau plafond et a sanctionné lundi 135 navires soupçonnés d'appartenir à la "flotte fantôme" utilisée par la Russie pour exporter son pétrole.

En théorie, ces différentes sanctions sont de nature à renchérir les prix de pétrole, en raréfiant l'offre russe.

Mais la réaction du marché était mesurée lundi car il y a un "consensus sur le fait que le pétrole et les produits pétroliers russes vont continuer à circuler malgré cela", a souligné John Kilduff.

D'autant que "sans la coopération des États-Unis, le nouveau plafond de prix est presque garanti d'être aussi inefficace que ses incarnations précédentes", a estimé John Evans, analyste chez PVM.

En parallèle, les opérateurs s'inquiètent de "l'échéance imminente début août des droits de douane" américains qui vont être "négatif pour l'économie et pour les flux commerciaux", a relevé John Kilduff.

Les discussions avec l'UE - que Donald Trump a récemment menacé de 30% de droits de douane - sont particulièrement scrutées par les investisseurs.

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